Levé 6h30 après une nuit fort reposante dans notre somptueux logement 4 étoiles… Que nous ne cesserons de louer toute la rando ! Nous sommes tombés en « amour » comme disent nos cousins Québécois.
Les ponies ont aussi pu se reposer et somnolent encore, profitant de la quiétude du petit matin
Pendant que nous déjeunons paisiblement sur les rives calmes du lac, une coccinelle « hipster » jaune à pois orange (qu’est-ce que cela pourrait être d’autre hein ?) vient caracoler sur mes mains et ne se décide pas à partir. De guerre lasse, je la dépose sur une fleur afin d’aller plier le camp.
Nous partons finalement, sous des températures plus sahariennes que polonaise, harcelés par les insectes qui nous mangent vif au sens littéral. Nous sommes tous, humains et équins, couverts d’une multitude de piqûres à des stades divers de grattages… Mon pauvre Pégous avec sa peau sensible de p’tit grassouillet, malgré son collier, est dévoré aux coudes, poitrail, entre les cuisses.
En dehors de ces désagréments, le tracé est vraiment joli nous faisant peu à peu entrer en terres polonaises, mais purée qu’il fait chaud !
Nous faisons quelques courses dans une épicerie, les villages sont soignés, les Polonais ouverts et sympas nous proposant à boire pour les ponies ou nous disant spontanément bonjour. Plutôt chouette Les chemins sont agréables et roulants, bien qu’étouffants. Si même en randonnant dans les pays de l’Est on ne peut pas compter sur la pluie, mais où va-t-on !
Nous longeons la frontière Tchèque. Après une p’tite vingtaine de km nous commençons à chercher où poser nos pénates journalières. Nous demandons sans succès dans un village Polonais et finissons par repartir côté Tchèque, à Srbska (je vous laisse libre au niveau prononciation…) où nous trouvons un coin bien herbeux et ombragé pour les Gros. Et puis au milieu, coule une rivière qui sert de frontière naturelle entre les deux pays.
Un bref mais impétueux orage nous permettra de tester non seulement notre réactivité et nos réflexes, ce qui est toujours bon à prendre, mais aussi notre tipi. Déjà la pluie s’éloigne n’ayant même pas réussi à rafraîchir l’atmosphère ni à chasser les taons. Dommage. Les chevaux se roulent à qui mieux mieux et nous nous partons barboter dans la rivière.