Après une nuit frisquette et pluvieuse qui nous change agréablement du combo canicule & taons, nous nous levons placidement pour un p’tit dej’ luxueux avant de préparer les Gros qui eux aussi, ont bien dormi selon leurs dires. A 9h (oui oui on prend notre temps j’sais bin) nous voici partis. Le temps est royalement frisquet aussi nous devons même enfiler nos softshell, voui voui. Et bien j’ignorais que je pourrai dire ça un jour mais quel plaisir de marcher dans un air bien frais, sans ruisseler ni cramer et surtout sans bêtes. Le pied ! Et bien j’en viens à comprendre Joe qui voyage en hiver !
Le tracé est chouette enchaînant sans lassitude petits sentiers, larges chemins et traversées de villages. Nous croisons de bien belles maisons dans lesquelles qu’elles soient vieilles ou récentes le bois est omniprésent. Vincent vérifie son tracé, des fois qu’il nous perdrait en Europe… Mais non tout va bien : nous sommes toujours dans les montagnes polonaises ! Il fait toujours frais, la montre baromètre de Patrice nous indiquant 12°c, youpi !
Une vraie différence avec la République tchèque : l’importance de la religion. Si en Tchéquie les gens sont principalement athées, en Pologne la religion catholique est omniprésente. Au fin fond des bois nous croisons une petite chapelle débordante de monde pour la messe du dimanche. Nous ne sommes plus guère habitués à autant de foi et de ferveur. Nous prenons discrétos une p’tite photo.
A mi-parcours, aux abords de Miłków, Astor perd un fer, Damned ! Au rythme où toute sa ferrure brinquebale il va falloir trouver sérieusement un MF. Nous prenons donc au plus court sur la nationale afin de filer vers Karpacz. Karpacz étant le bourg le plus important du secteur, là où vraisemblablement nous aurons le plus de chance de trouver comment résoudre notre souci technique. Arrivé à Karpacz, choc : Karpacz c’est une marée de touristes allemands. Nous trouvons par chance de serviables policiers qui nous indiquent un endroit susceptible de nous aider : Western City
Nous ressortons avec soulagement de la ville en émoi, pour retrouver la quiétude de la nature. Nous sommes vraiment plus que dubitatifs quant à nos chances d’accueil dans ce panthéon touristique et bien nous n’aurions pas dû : en deux secondes nous sommes acceptés (gratos en plus !) nous nous retrouvons dans une vaste pâture, les gens se chargeant de contacter un MF. Fastoche. Finalement le MF devrait venir le lendemain dans la matinée. Nous voici en repos forcé, mais est-ce grave ?
Les Gros s’en accommodent… Nous nous allons visiter la ville western en bons touristes que nous sommes, assistants même à l’attaque de la banque. Comme quoi la rando’ c’est chaque jour un renouvellement, de surprenantes expériences et découvertes. Qui aurait cru que nous bivouaquerions dans une ville western hein !?